Bonjour, je m'appelle Valentine Kyôya, mais mes amis me surnomment le plus souvent Valen. Je suis né à Tokyo (?) le 19/03/1994 et de ce fait j'ai donc 19 ans. Côté cœur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle n'est pas définie. J'appartiens au groupe des maudits Kyôya. Je suis une personne douce, instinctive, joyeuse, téméraire; mais aussi fuyante, méfiante, hautaine et peu bavarde.

C’est après une nuit difficile qu’à l’aube, au premier jour du Printemps, Valentine vit le jour. Ses grands yeux verts s’ouvrirent sur le monde et aussitôt, malgré la douleur et la fatigue, sa mère Lily l’aima de tout son cœur. C’était son premier enfant, le premier enfant de la famille, et elle resta la seule. Son père lâcha un cri de dégoût lorsque la belle enfant se changea soudain en un minuscule faon brun alors qu’il venait de la prendre dans ses bras. Après cela, il resta distant. Fuyant, les premières années, jusqu’à complètement disparaître de leur vie. Il n’avait pas supporté être le parent d’un enfant maudit.

"C’était un garçon, que je voulais, un garçon ! Et non pas un monstre ! Mais qu’est-ce que tu as fait ?!"

Lily avait beaucoup pleuré, ce jour-là, avant de lui cracher au visage de partir. Après tout, s’il ne voulait ni d’elle ni de son enfant, que lui restait-il d’autre à faire ? Alors le mari était parti. Et depuis, les deux femmes vivaient seules. D’origine européenne, Lily était grande, avec de longs cheveux blonds ondulés et des yeux noisette. Elle était très belle, mais ne ressemblait à aucun japonais typique. Alors, elle était le plus souvent tenue éloignée des autres. N’appartenait au clan Kyôya que par alliance, si Lily demeura au sein de la famille ce fut uniquement parce que son enfant était maudit, lui assurant ainsi un toit et une rentrée d’argent.

Néanmoins, ni la mère ni la fille n’étaient réellement intégrées à la famille. Elles vivaient pourtant proches des autres maudits, au cœur de la famille Kyôya, mais dans une maison un peu éloignée des autres. Et cela convenait parfaitement à Lily. Délaissée par son mari, elle transmit alors tout son amour à sa petite fille, et Valentine grandit heureuse dans cette maison vide. Sa mère la protégea de tout, écoutant ses pleurs lorsqu’à l’école on se moquait de ses yeux, l’aidant à chacun de ses échecs, lui apprenant tout ce qu’elle savait sur la vie, l’écoutant chanter durant des heures. Lily fut vraiment une mère exemplaire, et elle resterait toute sa vie la première dans le cœur de Valentine.

Néanmoins différente des autres enfants qu’elle fréquentait à l’école, Valentine fut toujours mise à l’écart, donc seule, et cela forgea son caractère de grande solitaire. Bien sûr, un jour, elle se transforma à l’école, non pas sous l’étreinte d’un garçon – tous l’évitaient -, mais durant une journée où, malade, elle n’avait rien dit à sa mère pour ne pas l’inquiéter. Affaiblie, elle se transforma en faon devant les yeux choqués du professeur et des élèves. Tous perdirent la mémoire, et Valentine changea d’école. Cela arriva trois fois. Valentine ne s’en plaignit jamais, gardant toutes ces blessures pour elle. Et rapidement, elle devint très débrouillarde. Elle allait à l’école seule, rentrait seule.  Ses pas devenaient gracieux au fur et à mesure que son corps grandissait. Et plus elle devenait belle, plus elle devenait hautaine. Valentine se protégeait ainsi des blessures du monde. Alors, pour se protéger, elle rentrait à la maison. Leur maison. Ses moments préférés étaient ceux passés avec sa maman, elle au piano, Valentine au chant. Très sincèrement, et malgré les difficultés de la vie, la jeune fille pensait que cette vie-là était parfaite.
Elle lui convenait.

Et aujourd'hui ? A 19 ans, Valentine est en première année d'école d'art. Bonne élève, elle a toujours été poussée par sa mère pour faire de belles études. Si elle a choisi cette voie, c'est avant tout car la jeune fille aime autant dessiner que chanter. Elle fait de belles illustrations, et l'un de ses rêves, c'est d'écrire un livre pour enfants. Mais ce qu'elle n'avouera pas, c'est aussi qu'elle a choisi cette voie car sa maman avait fait les mêmes études avant de brusquement les interrompre pour se marier et suivre son mari chez les Kyôya. Quelque part, elle voudrait lui rendre hommage en terminant ce qu'elle n'avait jamais pu faire.
Oui, son amour pour sa mère était inconditionnel.


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Physique.
Comment dépeindre Valentine ? Tout comme les autres maudits, la jeune fille présente une grande ressemblance avec l’animal dont elle est hantée. Alors, telle une biche, sa couleur dominante est le brun. Valentine a de longs cheveux châtains aux multiples reflets auburn, qui ondulent ou bouclent selon les jours. Ils sont, comme le pelage de son animal totem, étrangement plus épais durant l’hiver et bien plus fins l’été. Et, tout comme la biche, les pointes de ses cheveux sont plus claires, presque blanches. Le plus souvent, elle laisse ses cheveux détachés car elle aime tout particulièrement sentir le vent s’y engouffrer. Son front et ses sourcils fins sont partiellement cachés par une frange épaisse et inégale. La jeune fille possède de très grands yeux clairs, d’une couleur avoisinant le vert prairie, ponctués de longs cils bruns. Ne dit-on pas « des yeux de biche » ? Le regard de Valentine est captivant, et incroyablement doux. Quant à son corps, il est fin et élancé, et Valentine a de grandes jambes rapides. Elle adore s’habiller avec des vêtements qui ne l’empêchent pas de courir, et pourtant, elle n’aime que moyennement les pantalons. Quelque chose d’étrange dans son physique, mais de difficile à voir : sous sa grande masse de cheveux, ses oreilles sont légèrement pointues.

Caractère.
La biche est, avant tout, un animal sauvage. Valentine a hérité de ce trait de caractère. Comme la biche, elle est droite, lucide, directe, sincère. Ce n’est pas une personne froide ou désagréable, mais elle va toujours garder une certaine réserve vis-à-vis des autres individus, surtout des adultes, et davantage envers ceux qu’elle ne connait pas. En revanche, elle est avec les enfants très maternelle, et nul ne sait si elle a hérité ça de son animal ou de sa maman. C’est également une personne douce, bien qu’elle ne parle jamais énormément, non pas par animosité, mais par réserve. Mais lorsqu’elle parle, on peut entendre une voix douce, plutôt mélodieuse. Valentine est de fait une remarquable chanteuse, bien que peu de gens peuvent en témoigner. La jeune fille est aussi assez timide et discrète, au pas léger, comme une biche dans la forêt. Hélas, elle peut également se montrer hautaine et bornée, et elle possède un grand défaut : la fuite. Lorsque la situation lui échappe et qu’elle ne trouve aucun moyen de se protéger, elle va s’échapper et courir le plus loin possible sans réfléchir.
Un péché mignon ? la pâte d'amande et les fruits secs. Elle en grignote beaucoup en hiver.

FICHE PAR ROMANE