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 Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)

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sôma lycéen
Seiichi Sôma
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MessageSujet: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeMer 17 Sep - 17:34

Aujourd'hui nous étions un vendredi en début de soirée. Je levai la tête vers le bâtiment moderne qui abritait le bureau d'avocats où travaillait mon père, Zakuro Soma. Sous mon bras je tenais un sac plastique qui contenait un important dossier qu'il avait oublié à la maison. Je m'en étais rendu compte en rentrant à la maison après les cours et en fils modèle j'avais décidé de le ramener.

Jinx voulait d'ailleurs le faire à ma place, mais pour une fois j'avais insisté pour le faire moi-même. L'air sincèrement étonné de mon jumeau me revint en mémoire. C'était sûr je n'avais pas beaucoup insisté pour faire les choses moi-même ces dernières années... Surtout quand c'était en relation avec le fait de me promener tout seul en dehors de la propriété.

Mais pour une raison encore obscure - ou que je ne voulais pas avouer - j'avais envie cette fois. Prenant une profonde inspiration je poussai la porte et entrai dans le bâtiment. M'approchant du secrétariat assez mal à l'aise, trop de monde aux alentours et surtout trop de filles, je me faufilai vers l'ascenseur profitant de mon mystérieux pouvoir d’invisibilité - à ne pas prendre au sens propre hein - pour y entrer sans être interpellé.

Je connaissais l'étage et le numéro du bureau de mon papa et avec un peu de chance je pourrais y poser mon dossier sans devoir parler à qui que ce soit. Timide moi ? Pas du tout... Enfin si. Avec les inconnus surtout. Et à part mon père je ne connaissais personne ici. Une petite voix très dérangeante me souffla qu'il y en avait au moins une de plus. Le père d'une certaine connaissance... Que je ne voulais pas du tout croiser aujourd'hui. Quoi ? Vous ne me croyez pas ? Passons.

Arrivé à l'étage du bureau de son père je sortis de l'ascenseur et me dirigeai rapidement vers le bureau de mon père. Minute. Où il était déjà ? ... je m'arrêtai net et regardai autour de moi avant de soupirer. Génial j'étais complètement paumé ! Je vous interdis de faire la moindre remarque vous qui lisez ces lignes ! Quelle idée d'avoir un étage aussi étendu en même temps.

Je me dirigeai vers un coin salon ouvert dans le couloir avec des canapés et des petites tables. Zakuro devait probablement passer par là après sa réunion pour se rendre à son bureau. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il passait vraiment par là et qu'elle n'était pas déjà finie. Je m'arrêtai soudain net à quelques pas du premier canapé les yeux rivés sur une silhouette familière. Plus que familière même.

Un frisson me traversa tout entier et l'idée de fuir me vint à l'esprit. Mais je me perdrais sans doute encore plus, mon père avait vraiment besoin de ce dossier et j'étais comme hypnotisé par le regard qui venait de se plonger dans le mien... En d'autres termes j'étais cloué sur place. Et c'était très embêtant. Je me forçai néanmoins à parler ne voulant pas lui donner une occasion de prendre des coups d'avance. Comme aux échecs.

- Je ne m'attendais pas à te voir ici, Kazuya.

Ma voix était glaciale ce qui ne me ressemblait pas et je tentai de cacher au mieux mon mal-être et mon malaise. Autant dire que ce n'était pas évident surtout avec un être aussi observateur que mon pire ennemi... Mais l'était-il vraiment ?
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Kazuya N. Kimura
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MessageSujet: Re: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeJeu 18 Sep - 12:50

Au milieu du va-et-vient d’hommes et de femmes en costumes et en tailleurs, il y avait un adolescent en jeans et sweat à capuche. Avachi sur un fauteuil. Qui sirotait un coca et mangeait des chips.

Cet adolescent s’appelait Kazuya Kamura, et son père était avocat dans l’un de ces bureaux. Les Kamura habitaient à l’extérieur de la ville et, quand Kazuya se retrouvait seul à la sortie du lycée parce que sa sœur avait fini les cours plus tôt ou allait à son club de musique, il préférait rejoindre leur père, qui travaillait à côté de leur lycée, pour rentrer avec lui le soir plutôt que de faire le trajet en solo. Comme à son habitude, il s’était installé dans le salon de l’étage et avait travaillé ses cours. Shinari Kamura était venu voir comment se portait son fils et lui avait donné quelques yens pour qu’il se paye à manger ou à boire en attendant. Kazuya avait donc posé ses devoirs et, traînant les pieds, s’était dirigé vers le distributeur le plus proche. Il y avait beaucoup de boissons énergetiques et de cafés, allez savoir pourquoi. Kazuya n’avait pas besoin de café, il était bien assez énergique au naturel. Il se contenta d’un coca – pour le sucre – et d’un paquet de chips à la moutarde.

À présent de retour dans le salon, le fils Kamura avait délaissé ses fiches de cours pour regarder distraitement dehors, en mâchonnant une chips. Il se gratta la nuque et tourna la tête. Il manqua s’étrangler avec sa chips.

Quelqu’un le fixait, et ce quelqu’un ressemblait beaucou trop à une personne que Kazuya ne pensait pas revoir de si tôt. Voire pas du tout, si elle avait un grain de bon sens. Il cligna des yeux. Il était bien là. C’était drôle car souvent, quand il apercevait un adolescent aux cheveux noirs, un peu maigrichon, trop pâle et trop discret quelque part, Kazuya avait une toute petite lueur d’espoir. Mais c’était stupide. Et plutôt improbable.
La preuve que non.

– Je ne m'attendais pas à te voir ici, Kazuya.

Hé ? Il lui avait parlé ? Kazuya recligna des yeux et finit de mâcher sa chips pour se donner le temps de réfléchir. C’est qu’il n’avait pas prévu de croiser Seiichi Sôma. Ce n’était pas dans ses plans. Il était pris de court. Il n’aimait pas ça. Il acheva de mâchonner sa chips et quand il n’eut vraiment plus aucune raison de ne pas avaler, il déglutit, s’essuya la bouche avec la manche de son sweat et sourit :

– Seiichi-kun !

Un peu nerveux, le sourire. T’avises pas de me sauter dessus pour me frapper. Seiichi avait adopté un ton froid, étrange, qu’il ne connaissait pas. Il s’attendait à ce qu’il parte en courant. En fait, il ne s’attendait même pas à ce qu’il s’arrête pour lui parler. Qu’est-ce qui lui prenait, tout d’un coup ? C’est du courage ? Kazuya sourit à nouveau, plus franchement cette fois. Tiens donc… Le petit Seiichi qui affronte ses peurs. C’est nouveau, ça. Pas que ça lui déplaise.

– C’est vrai que ton père travaille ici aussi, j’avais oublié.

TU PARLES. Il y pensait à chaque fois qu’il le croisait, son paternel. Mais au début, c’était juste parce qu’il avait eu des envies de meurtre sur la personne de son fils cadet. Il se frotta machinalement le nez. On ne voyait pas qu’il avait été cassé, hein ? Kane lui avait assuré que non.

– Tu veux des chips ?
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Seiichi Sôma
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MessageSujet: Re: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeLun 22 Sep - 11:02

Mes yeux étaient posés sur l'adolescent en face de moi. Je ne l'avais pas revu depuis deux - trois ans. Je ne me rappelais plus exactement. Cela n'avait pas d'importance. Ce qui importait c'était qu'il m'avait brisé. Pendant plusieurs années Kazuya Kimura avait pris un malin plaisir à me faire souffrir et à me rendre confus.

Naïf je m'étais fait avoir plusieurs fois, le croyant quand il s'excusait ou en étant soulagé quand il devenait amical. Oubliant que juste avant il s'était moqué ou m'avait infligé les pires humiliations. Je m'en voulais presque pour les grands sourires que j'avais esquissé à l'idée de devenir son ami. J'étais pathétique. Je ne pouvais pas en vouloir à Jinx de s'être parfois fâché contre moi pour être aussi crédule.

Mais je n'y pouvais rien à l'époque. Kazuya était très doué dans le domaine de la manipulation et j'étais moi-même bien innocent à l'époque. D'ailleurs je l'était toujours autant avec peut-être un peu moins de naïveté. Et encore cela restait à vérifier... En tout cas une chose était sûre. Je n'avais jamais pu l'oublier. En bien ou en mal j'avais toujours pensé à lui. S'il l'apprenait nul doute qu'il serait ravi d'avoir un tel effet, un tel pouvoir sur moi.

Tendu au possible, fortement crispé je n'avais qu'une envie. M'enfuir le plus loin possible, à l'autre bout du monde même s'il le fallait. Mais j'étais paralysé, autant par la peur qu'il m'inspirait que par l'effet qu'il avait sur moi. A vrai dire encore maintenant j'étais complètement confus. Une part de moi ne savait pas si je devais toujours le considérer comme mon ennemi.

Bon sang c'était pourtant évident non ? Après ce qu'il m'avait fait comment pourrais-je lui pardonner ?! Et pourtant cette ridicule, minuscule et irritante partie de mon esprit voulait lui pardonner, lui donner une chance. L'être humain est vraiment stupide parfois je vous assure. Et je suis peut-être le plus bête de tous. Comment je pouvais être content juste en remarquant sa joie de me revoir ?! Ne te fais pas avoir imbécile !

Cependant, cela me rassurait presque d'ailleurs, la terreur était toujours là. Une grande partie de moi n'avait pas oublié les souffrances qu'il m'avait infligées. Ni la peur terrible qui s'était réveillé ce jour-là, le jour où il avait osé menacer Jinx et où perdant le contrôle de moi-même je lui avais donné la correction de sa vie.

Pendant une seconde je me sentis gêné à ce souvenir et cette ridicule partie de moi que vous connaissez bien désormais, la traîtresse, eut même envie de s'excuser. Et puis quoi encore. Heureusement cette gêne et cette envie disparurent aussi vite qu'elles étaient venues, remplacées par un léger sentiment malsain de satisfaction à l'idée qu'il avait lui aussi souffert.

- Moi je n'ai pas oublié.

Oublié que monsieur Kimura travaillait aussi ici bien sûr. Mais cette phrase voulait dire tellement plus au fond... Est-ce que Kazuya comprendrait le subtil message ? Se sentirait-il coupable en comprenant sa signification ? Les bonnes réponses sont peut-être et non. Bien sûr que non il n'allait pas se sentir mal au rappel de ce qu'il avait fait. Je n'étais pas naïf à ce point. Il en serait peut-être même fier ce serait bien son genre. Enfin.

Je posai mon regard sur le paquet de chips hésitant un instant. J'avais faim n'ayant pas pris le temps de manger avant de partir, mais je ne savais pas si j'avais envie d'accepter quelque chose venant de mon bourreau. Cependant la faim pris le dessus sur ma raison et je haussai les épaules d'un air faussement nonchalant. Car au fond j'étais vraiment mal à l'aise et nerveux. D'ailleurs à la vue de mes pieds qui ne tenaient pas en place et à mes doigts qui n'arrêtaient pas de se replier et de se déplier cela devait forcément se voir.

- Pourquoi pas.

J'hésitai encore une seconde, qu’est-ce que je pouvais être chiant parfois, je reportai mon regard sur lui avant de poser une question ne souhaitant pas lui laisser une occasion de prendre le contrôle de la conversation et de la situation. Même si je savais parfaitement que si ce petit jeu continuait il finirait par gagner. Il était après tout un bien meilleur compétiteur que moi et dans le jeu de la manipulation je n'avais aucune chance de gagner... N'est-ce pas Kazuya ?

- Qu'est-ce tu fais ici au fait ?

Hihi:
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Kazuya N. Kimura
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MessageSujet: Re: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeVen 26 Sep - 19:24

Kazuya observait attentivement Seiichi Soma et mangeait des chips pour se laisser le temps de réfléchir. Son ancien camarade de classe semblait décidé à initier la discussion, aussi, et Kazuya ne voulait pas lui couper la parole. Il trouvait étonnant qu'il se comporte ainsi. Étonnant et intéressant. Le petit brun timide et passif semblait lui réserver quelques surprises, il n'allait pas gâcher le spectacle.

– Moi je n'ai pas oublié.

Alors on est deux. Non, il n'avait pas oublié. Consciemment ou pas, Kazuya avait tout fait pour que Seiichi se rappelle de lui. Il y avait une trace ineffaçable sur lui. Kazuya l'avait détruit, petit à petit, et il lui avait laissé quelque chose, tel l'artiste signant son œuvre. Il avait apposé sa marque comme on salit un tableau blanc au feutre noir indélébile.

Il haussa les épaules avec un petit sourire en coin.

– Ah ? Tu as une meilleure mémoire que moi, alors.

Cela sonnait comme un compliment. La sincérité dans sa voix ne tenait pas à ses propos, pourtant, davantage à l'attitude qu'il observait chez son ancienne victime. Celle-ci accepta qu'il partage ses chips avec lui. Il le trouvait presque trop audacieux. Mais tant qu'il ne le vexait pas... Kazuya s'en amusait beaucoup. Ils ne discutaient pas depuis cinq minutes mais les réactions de Seiichi étaient déjà bien différentes de celles qu'il avait connues. Son ancien camarade faisait preuve d'un aplomb étonnant. Il aurait dû se montrer moins courageux, se disait Kazuya, sans savoir ce que ressentait réellement une personne dans sa position. Il observait malgré tout ses gestes, son attitude, son ton et ses paroles, et trouvait que tout cela n'allait pas très bien ensemble. Hum. C'était bien du courage, mais cela ne l'empêchait pas d'être nerveux. Kazuya sourit, à la fois impressionné et amusé par la situation :

– Tu peux t'asseoir tu sais, je vais pas te manger.

Il tapota le canapé et se décala assez pour laisser à Seiichi la place de s'asseoir sans se sentir envahi par la présence de son ancien bourreau. Kazuya n'avait aucune idée de l'effet que cela faisait, se retrouver face à la personne qui avait fait de votre vie un enfer pendant des années...

– Enfin, pas tant qu'il reste des chips ! plaisanta-t-il pour détendre l'atmosphère.

Il fallait mettre Seiichi en confiance, sinon le pauvre allait s'évanouir ou partir en courant, et Kazuya se surprit à réaliser qu'il ne voulait absolument pas cela. Il ne l'avait pas vu depuis des années, il s'était convaincu que cet imbécile qui lui avait cassé le nez ne valait pas la peine qu'il le haïsse, il l'avait pris au dépourvu en débarquant à l'improviste, mais maintenant qu'il était là, il refusait de le voir repartir comme il était venu. Il posa le paquet de chips entre eux et se rassit en arrière dans une position plus détendue. Tu vois Seiichi, pas de raison de stresser.

– J'attends mon père pour qu'on rentre ensemble. On habite assez loin tu sais, ça me gonfle de prendre le bus tout seul, répondit-il sans détours.

Tu vois Seiichi, je suis même honnête avec toi. Il croisa les bras derrière la tête en soupirant.

– Comme c'est super long, je bosse mes cours en attendant. Mais je suis pas hyper motivé, là... Et toi ? Tu es venu voir ton père aussi ?

Il avait parlé sans vraiment le regarder, les yeux rivés au plafond et l'air de s'ennuyer profondément. Il ne voulait pas que Seiichi croit qu'il s'intéressait trop à lui, ou qu'il était trop satisfait. Il risquait de se sentir mal à l'aise. Observé. D'un autre côté, il avait bien envie de lui montrer qu'il était content qu'il soit là. C'était vrai après tout, et puis il n'était pas d'humeur à se montrer méchant. Il voulait d'abord savoir ce que cachait Seiichi. Avait-il réellement changé ? Kazuya était curieux, trop curieux peut-être. Et puis, il y avait autre chose...

– Je viens assez souvent, c'est marrant qu'on se soit pas croisés avant. Ça fait combien de temps qu'on s'était pas vu ? Deux ans ?

Il avait pris un air détaché, les yeux toujours levés, l'air de réfléchir un peu à la question. Il savait exactement combien de temps cela faisait. Il n'avait pas compté jour après jour mais il le savait comme on sait que les saisons passent, petit à petit. Inconsciemment. Il le savait et il espérait que Seiichi le savait aussi. Il se tourna légèrement vers lui et scruta son expression.

Sa marque était-elle toujours là ?

HJ:
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MessageSujet: Re: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeDim 28 Sep - 17:29

Je commençai à avoir mal aux jambes à force de me tenir droit et raide comme un piquet. Je mettais tout mon poids sur elles, les pauvres, j'en avais conscience, mais je n'avais pas envie d'avancer. Ni de reculer. Prends une décision bon sang Seiichi ! Je ne savais vraiment pas quoi faire ni quoi penser. J

e me posais des tas de questions, mais je n'avais aucune réponse. Pourquoi étais-je si ravi de le revoir ? Car c'était bien le cas, au fond. Je le sentais. Mais dans ce cas pourquoi avais-je aussi peur ? Pourquoi j'avais envie de fuir ? Pourquoi voulais-je rester ? Ces contradictions étaient nombreuses et tout aussi illogiques les unes que les autres. Complètement confus j'ignorais quelles pensées écouter. Celles qui me disait que j'étais en danger ou alors celles qui disaient que je ne risquais rien ?

Une chose était sûre cependant. Physiquement je ne tiendrais pas longtemps je sentais déjà la crampe arriver. L'être humain n'était pas fait pour rester debout et immobile, au même endroit pendant de longues minutes. Surtout que niveau condition physique je n'étais pas champion. Mais j'espérais pouvoir tenir un peu plus longtemps car je n'avais aucune envie de m'asseoir aussi près de Kazuya... D'ailleurs même si un canapé s'était trouvé exister à l'autre bout de l'étage je n'aurais pas voulu m'y asseoir. Etre en position de faiblesse face à mon ennemi ne me disait rien du tout. Debout au moins j'étais plus grand que lui. Pathétique je sais. Mais moi au moins j'avais de bonnes excuses pour l'être !

Toujours aussi mal à l'aise, nerveux, j'arrivais de moins en moins à le cacher, je ne perdais pas de vue le lycéen à moitié japonais comme s'il était un terrible prédateur. Bon sang que cette partie qui voulait être près de lui était agaçante ! Cela devait être la partie masochiste de mon esprit. Ou suicidaire. Voir les deux. Je me raidis encore plus quand il me répondit sourire aux lèvres. Le culot ! Il prétendait ne pas se souvenir ? Ou alors il avait raté l'allusion. Ce qui voudrait dire qu'il n'était pas si intelligent que ça ce qui était et bien agréable. Je savais que c'était presque malsain de ma part de m'en réjouir, mais écoutez il faut bien savourer sa maigre victoire qu'on en a aucune à l'exception de celle-là hein !

Néanmoins cette satisfaction malsaine et dégoûtante fut vite remplacé par une pincée de terreur quand il m'invita à m'asseoir. Non je n'ai pas envie de m'asseoir près de lui et encore moins de poser ma tête sur son épaule ou son torse ! Le petit démon qui me souffle ces réponses je te prierais de sortir de ma tête tu n'existes même pas ! Enfin peut-être que si, mais quoiqu'il en soit dégage ! Et non je ne suis pas fou. Enfin peut-être que si... Bref ceci n'est pas la question.

Je finis par m'approcher, non pas pour te faire plaisir désolé de te décevoir mon chou, mais à cause de cette fichue crampe. Je m'assis à contrecœur sur le canapé blanc, couvert de miettes au passage, et prenant bien soin de ne pas le regarder je me massai la jambe me fichant d'attirer son attention. J'avais vraiment trop mal. Et le fait que je n'arrivais pas à me détendre n'aidait en rien... Je me raidis légèrement devant sa pique avant d'esquisser malgré moi un sourire en coin, amusé encore une fois malgré moi. Le bougre était doué pour détendre les gens, vraiment. Kazuya 1 - Seiichi 0.

Après une hésitation je piquai une chips marmonnant un merci. Mon estomac était plus reconnaissant que moi visiblement. Je hochai légèrement la tête me surprenant à me détendre malgré moi petit à petit. L'entendre parler de choses aussi banales était étrangement rassurant. Je fis une pause entre deux chips et pris la parole d'une voix mal assurée, timide et peut-être même adorable. En tout cas mon assurance d'avant n'était plus là. Mais étrangement ma voix ne tremblait pas pour autant.

- Il a oublié un dossier à la maison alors je le lui apporte. Jinx voulait le faire, mais j'avais envie de prendre l'air... Je n'avais pas prévu de... te croiser.

Je recommençai à mâchonner mes chips, enfin les siennes, et réfléchis aux phrases suivantes de son ex camarade de collège. Oui cela faisait deux ans. J'avais presque compté chaque jour, au début du moins, savourant chaque seconde qui s'écoulait et qui m'éloignait de mon bourreau, de ma souffrance. La première année avait été un véritable enfer autant pour moi que pour ma famille. Je frissonnai en y repensant. J'avais presque été en mode zombie pendant cette année-là. Je me sentais vide, je paraissais vide. Je me rappelai des cauchemars qui me forçaient à me réveiller, de mes hurlements, de mes tremblements, de ma terreur quotidienne, de ma souffrance... Cela s'était un peu estompé depuis. Un peu.

Jetant un regard vers Kazuya je haussai cependant les épaules faisant comme si de rien n'était. Étrangement je n'avais pas envie de lui en vouloir, de le lui reprocher. Je l'avais en face de moi pour la première fois depuis deux ans, j'avais l'occasion de tout lui cracher à la figure, de tout lui reprocher et pourtant... Je me sentais presque soulagé de ne pas être seul en attendant mon père.

- Ouais deux ans... Désolé pour ton nez.

Quelle ironie. S'excuser alors qu'on est la victime... Mais j'étais poli que voulez-vous. J'avais appris les bonnes manières. Et là je pris peur en réalisant que je n'avais pas peur de lui, mais plutôt de le contrarier. De lui faire perdre sa bonne humeur. S.O.S Masochistes je vous prie.
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MessageSujet: Re: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeMer 8 Oct - 19:09

Kazuya sourit poliment en écoutant Seiichi, comme il l'aurait fait devant un adulte ou un ami qu’il respectait un minimum. Non que Seiichi ne méritait pas son respect, au contraire, depuis le début de cette conversation il le trouvait bien plus digne d’intérêt qu’il ne l’avait jamais été. Et pourtant, ce grand timide se transformait en rat. Kazuya fixa Seiichi en se demandant s’il l’avait refait depuis, et dans quelles conditions. Pouvait-il se transformer à volonté ou dépendait-il de circonstances particulières ? Était-il comme cela depuis sa naissance ou cela s’était-il développé par la suite ? Et pourquoi ? Était-ce une sorte de maladie ? Tant de questions qu’il s’était posées, mais bien longtemps auparavant. Ce qui était au départ de la curiosité s’était transformé en véritable obsession, non pas de ce qu’il cachait, mais de le voir souffrir, tout simplement. Kazuya avait oublié petit à petit pourquoi il s’était intéressé à Seiichi. Il le regrettait. Au final, il n’avait jamais eu ses réponses.
Peut-être pourrait-il se rattraper ?

Seiichi un peu plus en confiance – il s’était assis à côté de lui et il mangeait ses chips, c’était déjà un bon début – Kazuya dut retenir une grimace en entendant le nom du jumeau, et se forcer à conserver son sourire affable. Sois gentil, Kazuya… sois gentil. Il détestait Jinx Sôma.

– Ah, ton frère… Lui non plus, je ne l’ai pas vu depuis le collège (*et ça ne m’a pas manqué*), il va bien ?

Seiichi avait l’air plus calme, pas complètement détendu mais… plus sur le point de partir en courant non plus. Il était toujours très timide, cela dit. Une attitude qui révoltait Kazuya. Les gens timides étaient tellement… tellement effacés. Ils donnaient l’impression de n’avoir rien à dire, rien à faire là, de n’être pas intéressant – alors que ce n’était pas forcément vrai ! La preuve face à lui. Pourquoi se mettre dans des situations pareilles ? Aimaient-ils avoir l’air constamment embarrassés ? Impossible à dire pour lui, Kazuya n’était pas « timide » de nature. Et s’il était embarrassé, il faisait assez d’efforts pour enfouir l’épisode au plus profond de son subconscient ; il n’avait pas besoin de se mettre volontairement dans ce genre de situations, en baissant les yeux et en parlant peu et doucement...
Mais Seiichi faisait ça très bien.

– Ouais deux ans… Désolé pour ton nez.
– Pardon ?

Quand on parle de moments embarrassants… Kazuya aurait préféré ne pas réagir aussi spontanément, avec cet air aussi étonné… mais bon. Il se reprit et afficha une mine plus sérieuse pour jauger le Sôma du regard. Il ne se moquait pas de lui. Non. Il n’était pas assez intelligent pour cela. Un instant, il faillit oublier sa bonne résolution.

– T’es vraiment un idiot, Seiichi-kun.

Mais non. Son ton n’avait rien de moqueur. Il parlait très sérieusement. Se rendant compte que son interlocuteur ne le prendrait pas forcément mieux, il secoua la tête en se fendant d’un petit sourire gêné :

– Ce que je veux dire, c’est qu’à ta place, je ne me serai jamais excusé.

Mais je ne suis pas à ta place. Là était bien tout le problème. Il ne savait pas comment il aurait réagi à la place de Seiichi, car il n’avait jamais été à sa place. La place des faibles et des victimes. Si Kazuya devait être victime de quelque chose, alors c’était de son ignorance. Mais des autres ? Jamais. Pourquoi Seiichi s’excusait-il ? Il ne le comprenait pas. C’était peut-être le moment d’essayer. Après tout, n’avait-il pas eu des tas de questions à lui poser ?

– Ce n’est pas à toi de dire ça. Pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ?

Il avait baissé la voix, ne tenant pas à ce que son ancienne victime se sente "agressée" par son indiscrétion. Kazuya n’en était pas au point de formuler lui-même ces mots d’excuses, mais en cet instant, il était sincèrement intéressé par ce que pensait le Sôma. Il n’avait jamais cherché à savoir pourquoi il réagissait de telle ou telle façon, préférant le persécuter pour ce qu’il ne comprenait pas. D’un point de vue extérieur, Kazuya était peut-être toujours un gamin égoïste incapable de reconnaître ses erreurs, mais pour lui c’était un grand pas.
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MessageSujet: Re: Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya)   Quand la malchance se reflète dans le miroir et devient chance (PV Kazuya) Icon_minitimeDim 12 Oct - 14:49

Je n'avais aucune idée ce qui était en train de traverser l'esprit de Kazuya. Oh bien sûr je n'avais jamais oublié ce qui avait le déclencheur des brimades. Je n'avais jamais oublié que la transformation en rat qui avait lieu au contact physique avec le sexe opposé était à l'origine de mes malheurs. Il m'était même arrivé plus d'une fois de me détester, de détester la malédiction, de me considérer comme un monstre. J'en étais même arrivé parfois à haïr mes parents qui n'avaient pourtant rien demandé. En tout cas je le savais pour ce qui concernait mon père vu que je n'avais jamais connu ma mère.

Zakuro Soma n'avait sans doute jamais voulu que ses enfants soient des maudits, avec toutes les complications que ça enclenchait. Surtout quand les deux signes étaient le Rat et la Licorne autrement dit les deux signes les plus rares et précieux en un sens... Tiens. Maintenant que j'y pensais comment Jinx pouvait être de la Licorne alors que le sang Soma coulait dans nos veines ? Alors que j'aurais dû m'y attarder, c'était tellement évident que la vérité était juste sous mon nez, je continuai à penser à moi.

Est-ce que les choses auraient été différentes si je n'avais pas été atteint par la malédiction ? Si j'avais révélé à mon père ou un autre adulte Soma comme Shiguré, Hatori ou même à Akito qu'on m'avait vue sous ma forme maudite ? Est-ce que Kazuya, sa soeur et les autres m'auraient laissé tranquille ? Je n'en savais rien. J'avais entendu quelqu'un dire une fois que les gens finissaient toujours par s'en prendre à ce qui était différent et que le motif n'avait pas d'importance. Il y aurait toujours du harcèlement sur ceux qui n'étaient pas pareils que tout le monde. Je ne me rappelais plus de qui m'avait dit ça. Peut-être Akito, un autre maudit, mon père ou mon frère qui sait.

En tout cas une chose était sûre. Cette personne avait probablement raison... Le monde était dur et le malheur régnait sur cette terre. Pessimiste pensée certes, mais issue de la réalité. J'en avais parfaitement conscience. En tout cas même si je n'avais jamais oublié le déclencheur de mes malheurs je ne me doutais pas que mon bourreau était justement en train d'y penser.

En tout cas malgré mes propres pensées j'étais déjà plus à l'aise. Ce n'était pas encore ça, mais je me disais que si Kazuya avait voulu me faire souffrir il l'aurait déjà fait. La naïveté humaine sans doute. A moins qu'il s'agisse de la bêtise humaine ce qui ne changerait de toute façon pas grand chose. Je continuais à manger les chips en jetant parfois un regard vers le non-maudit. J'esquissai un sourire amusé malgré moi en l'entendant parler de Jinx. Je savais que ces deux-là se détestaient. Enfin pour mon jumeau cela pouvait se comprendre protecteur comme il était...

- Oui il va bien. Il est même en grande-forme. Il est encore plus collant et protecteur qu'avant... Je te déconseille de traverser sa route.

Inutile de vous expliquer pourquoi je prévenais le fils Kimura. Je n'osai pas imaginer ce que mon frère lui ferait s'ils se revoyaient. Jinx pardonnait facilement sauf quand j'étais concerné. Surprotecteur il avait détesté et même haï Kazuya pour ce qu'il m'avait fait. A mon avis il n'oublierait jamais la vue que je lui avais offerte ce fameux jour... Je m'étais retrouvé dans un état psychologique qu'on n'oublierait jamais... L'un autant que l'autre. Je me raidis légèrement au souvenir et mon poing se serra malgré moi violemment dans le paquet de chips en en réduisant en miettes une ou deux.

Je fixai le paquet pendant quelques secondes avant de lever les yeux vers Kazuya qui venait de reprendre la parole. De longues secondes s'écoulèrent alors qu'on se fixa tous deux sans rien dire. Je finis par avoir un rire à la fois amer et nerveux avant de détourner le regard et de fixer le vide d'un air songeur et un peu perdu.

- Je n'en sais rien.

Je fis une pause avant de reprendre à voix basse, dans un murmure parfaitement audible, mais à condition de tendre l'oreille. L'expression toujours songeuse, pensive. Comme si je ne me comprenais pas moi-même ce qui était d'ailleurs le cas.

- Tu as probablement raison. Je suis probablement idiot. Ou fou. Ou masochiste va savoir. Le plus logique serait de ressentir de la haine ou de la colère contre toi. Peut-être même de te crier dessus, de te frapper à nouveau même. De te dire que tu as mérité ce qui t'es arrivé... Au lieu de ça je m'excuse comme si c'était moi le fautif. Je ne sais pas pourquoi. Ce n'est pas par bonté d'âme. Je ne suis pas un saint ou un ange. Bien sûr je pourrais le prétendre. Mais ce n'est pas le cas. Je te jure que je ne sais pas pourquoi.

A nouveau mon rire amer retentit. Un rire à faire froid dans le dos tellement il était chargé de frustration et d'amertume. Je me sentais faible. Pathétique. Je ne savais même pas pourquoi j'agissais ainsi. C'était sorti tout seul. Les mots étaient sortis tous seuls. Je n'avais même pas eu envie de m'excuser. Mais quelque chose était ancré en moi. Quelque chose d'incompréhensible.

J'avais envie d'être son ami. Alors que quelqu'un de sensé considérerait son ex-bourreau comme l'ennemi numéro un et lui enverrait un bon coup de poing, une deuxième fois, dans la face moi j'avais envie de me faire pardonner pour quelque chose dont je n'étais pas responsable ! C'était de la faiblesse, de la naïveté pure. Et cela ne me ressemblait pas. Oh j'avais toujours été victime oui. Mais aveugle à ce point... Jamais. Et du coup je ne savais plus du tout où j'en étais.

Me penchant en avant je serrai le tissu de mon jeans et me roulai presque en boule faisant presque disparaître mon visage dans mes cuisses. Les larmes coulèrent sans prévenir. Je n'avais même pas de raison de pleurer bon sang ! Je devais vraiment avoir un cerveau différent des autres pour en arriver à vouloir me rapprocher de celui qui m'avait fait ça. Pour avoir envie de me faire pardonner d'être un monstre. Pour réagir d'une façon si irrationnelle...

Soudain je sentis une main se poser sur mon épaule et un contact humain non loin de moi. Je me raidis avant de me détendre légèrement, restant néanmoins sur mes gardes attendant la suite qui n'allait pas tarder. Kazuya s'était rapproché... Mais dans quel but au juste ?
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