Fais-moi confiance, d'accord ? • [pv Zokurakurai]

La journée avait été des plus fatigantes. Depuis quelques jours, la maudite animait avec sa classe un atelier dessin et peinture au lycée de la ville, et il fallait dire que les lycéens n'étaient pas toujours faciles. Avait-elle été identique, quelques années plus tôt ? Très franchement, Valentine en doutait.

Dix-sept heures trente. Les jours rallongeaient, rendant les retours tardifs plus agréables qu'en hiver. Cependant, aujourd'hui, le soleil n'était pas au rendez-vous. Le ciel avait été gris toute la journée, avec un vent parfois violent. Un début de tempête ? Il ne pleuvait pas, pourtant, mais cela ne tarderait peut-être pas. Son sac à l'épaule, Valentine accéléra le pas. Elle devait d'abord passer au commerçant bio du centre-ville. Il n'avait que lui qui faisait ce mélange de fruits secs qu'elle adorait tant. Oh, certes, ce n'était pas un achat important et primordial, mais... la biche était gourmande.

Elle s'engouffra dans une nouvelle rue, quand soudain, un éclat rouge attira son regard. La jeune femme écarquilla le regard. Ces cheveux... Elle hésita une seconde, puis accéléra le pas. Cette taille, cette allure, et ces cheveux si rouges. Non, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Elle attrapa soudainement le bras du jeune homme, avec une poigne inquiète et ferme.

- Zokura ? Appela-t-elle, doucement.

Était-ce vraiment lui ?

**Invité**

Fais-moi confiance, d'accord ?

J'en avais assez de tout ça, entre ma malédiction et cette soit-disant famille de m*rde. Je soupirais et marchais tranquillement au centre ville assez lentement pour épargner ma jambe quand même, mais toujours avec mon aura agressive pour faire s'éloigner les autres de mon chemin. Je marchais sans but précis juste pour pouvoir faire un peu d'exercice pour rééduquer ma jambe douloureuse. Bordel j'avais l'impression de marcher sur des poignards avec ma jambe. J'espérais sincèrement que cela finira par passer car vivre avec des douleurs pareilles non merci.

Je marchais une main dans ma poche n'ayant aucune expression dans le regard. Pour être franc, je ne savais pas vraiment où j'allais, mais je m'en fichais totalement lorsque une main m'attrapa le poignet ce qui m'a hérissé le poils et je me retournais d'un coup en entendant une miss m'appeler. J'eus le réflexe de me dégager en m'éloignant, mais j'avais pas fait gaffe à ma jambe qui me lâcha. Je finis par me retrouver un genou à terre en grimaçant tout en me tenant ma cheville blessée. P'tain je pouvais plus marcher tranquille sans qu'il y aie quelque chose qui fasse que je me faisais encore plus mal à ma jambe. Je me mis à serrer les dents et à prendre appuis sur ma jambe valide et à finir par m'asseoir sur un banc et à me masser ma jambe douloureuse puis à répondre de manière agressive et assez sèche je l'avouais, à la miss Valentine Kyôya, car oui j'avais vu son visage juste avant que ma jambe me lâche.

Qu'est-ce que tu me veux ? Je veux rien avoir affaire aux Kyôya !

Sous les yeux surpris de Valentine, Zokura s'écroula à terre, un genoux sur le sol. Il se tenait la cheville, comme si celle-ci le faisait soudainement souffrir. Et c'est en grimaçant qu'il s'éloigna un peu, venant s'asseoir sur un banc non loin. S'était-il blessé en se retournant ? Non, cela semblait être une blessure plus vieille, qu'il tâchait de contenir. L'air inquiète, Valentine le suivit doucement, jusqu'à ce qu'il l'interpelle :

« Qu'est-ce que tu me veux ? Je veux rien avoir affaire aux Kyôya ! »

La biche retint un léger soupir. De toute évidence, son cousin n'avait pas changé depuis sa disparition – car oui, Valentine ne l'avait plus vu depuis des mois. Il était toujours aussi agressif, presque sauvage et surtout solitaire. Après tout, son animal le représentait bien.

Malgré les propos plutôt durs du jeune homme, Valentine s'approcha malgré tout. Il se massait la jambe, ce qu'elle regarda avec inquiétude. Elle s'arrêta devant lui, pas vraiment prête à le laisser filer.

- … je sais. Ça, tu me l'avais déjà dit, déclara-t-elle doucement.

Elle hésita à s'asseoir devant lui, mais décida finalement de rester debout. Elle le regarda masser sa jambe.

- Tu t'es blessé ? … est-ce que c'est grave ?

**Invité**

Fais-moi confiance, d'accord ?

J'avais été agressif avec elle, mais après tout ce que j'avais subis, j'avais des raisons de leur en vouloir et de plus vouloir les voir, quitte à m'en faire des ennemis, j'en avais rien à battre. Enfin je m'étais assis sur le banc en massant ma cheville avec douceur pour calmer la douleur. Je la sentis s'approcher malgré mon attitude agressive à se demander si elle n'était pas masochiste sur les bords. Et oui je savais lui avoir déjà dis ça avant mon excursion dans l'Amazonie, mais à ce moment j'avais une dent que pour certain des Kyôya et aujourd'hui c'était sur la famille entière que j'en avais. Quoi encore ? Elle pouvait pas me foutre la paix ? Tss non non je suis tombé à genou pour prier et pour faire plaisir au passant de me soumettre à leur autorité. Pfff n'importe quoi... Je répondis de manière irrité surtout à cause de la douleur.

Une morsure de crotale ça fait pas du bien et d'ailleurs qu'est-ce que ça peut te faire ? Je déteste les Kyôya pire qu'avant alors laisse-moi...

J'en avais assez de cette famille de faux cul à prôner les liens de la famille et en réalité, les abandonne comme de la merde sans scrupule et sans remord. De ça, j'en avais goûté depuis longtemps et encore aujourd'hui alors j'avais assez morflé par cette foutue famille merdique. Je sentais le bandage se défaire doucement ce qui me fît relever mon bas de pantalon et le refaire scrupuleusement donc fatalement elle a pu voir ma cicatrise pas belle à voir, mais je m'en foutais totalement. J'avais cette cicatrise ainsi que les autres à vie alors qu'importe ce qu'en pensait les autres même si cela me déplaisait, je m'y étais fait maintenant comme à ma mèche blanche d'ailleurs.

« Une morsure de crotale ça fait pas du bien et d'ailleurs qu'est-ce que ça peut te faire ? Je déteste les Kyôya pire qu'avant alors laisse-moi... »

Valentine le regardait, soucieuse et silencieuse. Visiblement, son cousin le loup était toujours aussi agressif qu'avant, voire même un peu plus à présent qu'il réapparaissait. Mais qu'est-ce qu'il lui était arrivé ? A ses mots, la jeune femme prit un air étonné. Une morsure de crotale ? Il s'était fait mordre par un serpent ? Ce n'était sûrement pas arrivé au Japon.

Il refit son bandage, laissant entrevoir la blessure si douloureuse. La biche vint à ses côtés, doucement, sans jamais trop s'imposer. Pourtant, elle ne s'apitoya pas.

- Tu n'as jamais aimé les Kyôya, que ce soit avant ou maintenant. Je ne m'attendais pas à autre chose... répondit-elle doucement.

Elle se baissa à sa hauteur.

- Mais tu es blessé. Est-ce que tu prends quelque chose, des calmants, de l'onguent ? Ça aiderait la plaie à mieux se soigner.

**Invité**

Fais-moi confiance, d'accord ?

J'étais à deux doigts de lui montrer les crocs en la voyant s'asseoir à côté de moi et d'ailleurs c'est ce qu'elle aura si elle s'aventurait à me toucher. Déjà qu'un loup ne montrait jamais ses blessures aux autres, mais aux membres de sa meute non plus et ça surtout si c'était le chef, mais bon moi déjà j'aimais pas particulièrement qu'on me touche de base, mais là blesser j'était pire qu'asocial. Je ne répondis rien à son commentaire sur les Kyôya vu que ce qu'elle disait était vrai et si en plus elle s'y attendait alors tant mieux. Je la vis s'accroupir devant moi et me parler.

Mais tu es blessé. Est-ce que tu prends quelque chose, des calmants, de l'onguent ? Ça aiderait la plaie à mieux se soigner.

Je soupirais et voilà qu'on me prenait pour un parfait crétin et irresponsable de surcroît. Je la regardais totalement blasé car à force avec mes géniteurs j'en avais l'habitude.

Non tu vois, je laisse comme ça en ne faisant rien !

Ironie et sarcasme bonjour, comment allez-vous aujourd'hui ? Ouais vous l'aurez remarqué mais comme on dit à question idiote réponse idiote. J'avais levé les yeux au ciel comme si la vraie réponse coulait de source ce qui me fît répondre exaspéré.

Évidemment que je soigne ça ! J'ai même un ami médecin qui vit avec moi !

« Évidemment que je soigne ça ! J'ai même un ami médecin qui vit avec moi ! »

Toujours, cette agressivité piquante. Valentine soupira doucement en observant le jeune homme s'occuper de sa jambe. Ce devait être douloureux, elle n'en doutait pas, mais elle n'y était pour rien.

- Je demandais simplement. Parce que je connais quelques remèdes efficaces...

Elle n'insista pas, et l'ignora quelques secondes en observant la rue. Qu'est-ce qu'il avait pu faire, durant tout ce temps ? Pour avoir une telle blessure. Mais au moins, il avait la chance d'être bien entouré par cet ami. Et celui-ci n'était sûrement pas de la famille Kyôya...
Après un long moment de silence calme, elle osa poser la question :

- Où est-ce que tu étais, tout ce temps ?

**Invité**

Fais-moi confiance, d'accord ?

Je restais silencieux ne répondant rien à sa remarque sur les remèdes. Même si ces fameux remèdes pouvait rendre la vue à un aveugle, jamais je ne les prendrais. Je ne pourrais jamais plus accorder un millième de confiance à cette famille qu'était les Kyôya. Je levais la tête pour regarder le ciel ayant ma jambe blessée, posée sur mon autre jambe dont ma cheville était à l'opposé de la miss. J'avais envie de partir, mais avec ma cheville qui me lançait encore, je ne pouvais pas encore bouger.

Le silence agréable fût briser par la voix de la Kyôya ce qui me fît soupirer exaspéré sans parler que sa question m'irrita. C'était la meilleure ça, depuis quand un Kyôya s'inquiétait de mon sort ? C'était une mauvaise farce ? Une caméra cachée ? Pff, je la regardais avec méfiance ne pouvant concevoir que quelqu'un de cette famille puisse vraiment s'inquiéter pour moi.

Tss, je risquais ma peau tiens... Où j'étais ? J'ai été expédier pour que je crève en Amazonie si tu veux savoir. Je n'ai pas fait ce plaisir à mes salopards de géniteurs. Qu'ils crèvent eux-même dans d'atroce souffrance ça leur fera les pieds.

Je pris ma mèche blanche en main et regardais sa blancheur qui me rappelait que j'ai dû lutter sans relâche même pendant mon coma pour tenir et rester en vie. J'avais une haine féroce envers eux et cela se sentait dans le ton de ma voix que j'avais utilisé en répondant à sa question.

Quand je rentrais pour les fêtes de Noël, j'ai été emprisonné dans la cave de chez mes géniteurs par eux-même. J'y suis resté jusqu'au Nouvel an. J'ai été endormis et expédié au Brésil pas loin de la forêt Amazonienne. J'avais pas un sou en poche alors j'ai dû traverser la forêt à pied sans parler que je me suis quelque fois transformé. Pour traverser la forêt et arriver au Mexique en tout, il m'a fallu trois mois pour faire le trajet. Seulement au Mexique, j'étais affaibli et je n'étais plus très alerte, du coup, je me suis fait mordre par un crotale au venin virulent. J'ai été soigné pendant les trois mois qu'a duré mon coma. À mon réveil, j'avais toujours mal à ma cheville et j'ai obtenu cette mèche blanche. Le médecin qui m'a soigné, m'a dis que le venin avait faillis me tuer. En clair, mes géniteurs ont faillis obtenir ce qu'ils désiraient. Que le monstre meurt et disparaisse à jamais. Maintenant tu sais pourquoi je hais encore plus cette famille. De toute façon, j'ai coupé les ponts avec celle-ci et la seule famille que j'aie à présent c'est les loups et mon ami, le médecin qui m'a soigné au Mexique et qui vit avec moi.

Voilà je lui avais raconté la totale. Maintenant qu'elle le dise à qui elle voulait si elle voulait, j'en avais rien à faire car après tout, j'étais la victime dans tout ça. J'avais pas envie d'une quelconque pitié de toute façon. Je sentais que ma cheville me lançait moins déjà et il me fallait rentrer avant que je sois cloué sur place à ne plus pouvoir avancer.

Dernière chose, le médecin a assisté à mes transformations et je lui ai tout raconté. J'en ai absolument rien à faire des lois de cette famille et je tuerais père et mère pour protéger mon ami.

J'étais prêt à tout pour le protéger car c'était le seul et unique ami que je possédais alors je m'étais juré de tout faire pour sa sécurité quitte à tuer pour ça.

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